Quelles trajectoires pour la réduction les gaz à effet de serre de la mobilité Domicile-Université ?

CUMIN (C) Mars 2023

Un plan ambitieux mais réaliste sur la mobilité domicile-université pourrait réduire

de 50% ses GES en 10 ans, via diverses alternatives au véhicule thermique.

Quelle priorité de réduction de GES à l’Université ?

Dans le bilan carbone de l’Université de Lille de 2020 [1], la mobilité domicile-université représente 51% des GES. Concernant cette mobilité, 81% de ses GES sont dus au 24% de déplacements en véhicule thermique (19 000 usagers). Réduire de moitié cette mobilité « thermique » contribuerait à une réduction de plus de 20% des GES de l’Université.

Quels changements pour réduire les GES « domicile-université » ?

Selon les facteurs d’émission des transports de l’ADEME de 2022, plusieurs modes de transport permettent de réduire ces GES du véhicule thermique (VT) : du véhicule électrique (VE) au vélo. Chaque usager avec véhicule thermique pourrait choisir un mode de transports moins impactant.

Quelles pourrait être une trajectoire idéale pour les usagers actuels de véhicules thermiques ?

L’enquête de mobilité de l’université montre que la part de vélo dans la mobilité est quasiment nulle pour une distance domicile-université supérieure à 11 km. Les 7 000 usagers à moins de 11 km pourraient alors idéalement se déplacer en vélo. Pour les 12 000 autres, ils pourraient idéalement utiliser le métro (20%), le bus (20%) et le VE avec covoiturage (60%). Cette répartition irréaliste mènerait à un total de 4 500 tonnes de CO2eq pour ces usagers soit une réduction de 75% des GES leur mobilité actuelle. Les hypothèses sont indiquées en Annexe.

Quelle pourrait être une trajectoire ambitieuse mais réaliste sur 10 ans ?

Un scénario alternatif réaliste a été étudié : une réduction de 50% des GES de la mobilité domicile-université des usagers actuels de véhicule thermique. Cette répartition pourrait alors être celle du tableau ci-dessous (une partie de véhicule thermique est conservée, mais elle ne représente plus  que 10%).

Un plan ambitieux mais réaliste sur la mobilité domicile-université pourrait réduire de 50% ses GES  en 10 ans, via diverses alternatives au véhicule thermique.

Annexe – Hypothèses de calcul des deux trajectoires

Informations du Bilan carbone de l’Université pour 2020

La mobilité domicile travail représente 51% de GES de l’Université. Sur cette mobilité, 81% des GES sont due au déplacement de 19 000 usagers en véhicule thermique. Les facteurs d’émissions considérés sont ceux fournis par l’ADEME en 2018 (0,253 kg CO2eq par km pour le véhicule thermique moyen).

Informations déduites de l’enquête de mobilité de l’Université de Lille

Cette enquête de mobilité a porté sur 4051 personnes. Une distance seuil de 11 km est observée à partir de laquelle la pratique du vélo et de la trottinette devient négligeable. Le pourcentage de chaque catégorie de transport est calculé dans les 2 cas (avant et après le seuil de 11 km)

Ces pourcentages ont été appliqués aux 81 000 usagers de l’université. Concernant les usagers de véhicules thermiques (19 000), le pourcentage observé mène à 7 000 usagers en dessous de 11 km et 12 000 usagers au-dessus. Un trajet moyen a été calculé pour les 228 jours ouvrés pour obtenir le même total de GES pour ces usagers de véhicule thermique (facteurs d’émission de l’ADEME en 2018) :

  • moyenne de 7 km de parcours domicile-travail (usagers à moins de 11 km)
  • moyenne de 27 km de parcours domicile-travail (usager à plus de 11 km)

Détermination des trajectoires idéale et intermédiaire

Les deux cas selon la distance seuil de 11 km, sont étudiés, pour les 2 trajets moyens estimés pour 228 jours ouvrés, mais avec les facteurs d’émission de l’ADEME actualisés en 2022 (soit 0,22 kg de CO2 eq pour le véhicule thermique moyen). Des pourcentages sont définis pour chaque mode de transport. Le total de GES obtenu est alors reparti sur les 10 ans pour obtenir une réduction progressive et régulière.

Les différentes hypothèses ne permettent que d’avoir une vue très globale avec un taux d’incertitude surement élève. Cependant elles permettent de : 1) retrouver le total de GES actuel de cette mobilité, établi par le bilan carbone, et 2) donner un cadre identique aux différents scénarios et donc de permettre une comparaison qualitative.

Références

[1] Bilan carbone de l’Université de Lille en 2020, rapport interne, 2020.

[2] “Calculer les émissions « carbone » de vos transport », ADEME, 2020 [Online, consulté en Mars 2023 https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/calculer-emissions-carbone-trajets.